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Compte rendu réunion publique du 4 décembre 2003

Eglise des Pères Franciscains

C’est avec très exactement 60 personnes qu’a démarré cette réunion.

D’emblée Gilles, Président de l’association « Comité Quartier 14 » retrace rapidement tous les évènements* depuis ce 3 juillet 2002, date du démarrage du 1er quartier « vert » de Paris.

Il ouvre ensuite le débat en indiquant qu’en terme de bilan ** on constate une dévitalisation continue de notre quartier, (ce qui est normal puisqu’on empêche la circulation) et que des difficultés subsistent dans pas mal de rues situées coté sud (Lacaze , Beaunier, Alphonse Daudet et bout du Père Corentin).

Il est précisé que le combat engagé est assez solitaire et que l’association manque de volontaires pour mener à bien certaines actions, c’est pourquoi nous nous efforçons de nous rapprocher des autres associations du quartier, mais aussi et surtout des autres quartier dits « verts » pour aller vers une fédération de toutes les associations liées aux quartiers « verts ».

A ce propos des intervenants critiquent la technique de la Mairie de Paris qui consiste à placer ses administrés devant le fait accompli bien souvent en catimini
(ex :pour les 75 arbres abattus le 15 juillet à 7h du matin ou le couloir de bus à Denfert Rochereau, en face de la contre allée, fait dans la nuit du 4 au 5 août sans que la principale association l’ARDO, en soit informé, etc…).

Le débat s’anime et de nombreux points sont évoqués :

• Rue Alphonse Daudet c’est pas moins de 8 flèches qui incitent les automobilistes à s’engouffrer dans « l’entonnoir »

• L’avenue René Coty est devenue un vrai « piège à rats »

• Problème des camions qui stationnent rue Sarrette pour les travaux de l’école maternelle (travaux qui durent depuis 2 ans ½ ).
Celle-ci doit rouvrir le 4 janvier, quels sont les équipements prévus pour gérer la sécurité devant ce groupe scolaire (2 écoles maternelles et 1 école primaire).
Ce sujet de la sécurité est récurant pour ce carrefour Prisse d’avesne/Sarrette, il aurait dû être étudié en même temps que celui Alésia/tombe-Issoire.

• Travaux rue d’Alésia depuis mai, on n’a pas l’impression qu’il y ait foule sur ce chantier qui s’étire en longueur et en temps pénalisant la circulation dans tout le quartier.

• Une seule place pour les handicapés, rue Marie Davy, et comment y accéder ?

• Beaucoup d’habitants du quartier n’ont pas de parking sous leur immeuble et on par conséquent loué une place dans un des parkings du quartier.
Seulement avec le problème de non communication dans l’intra-quartier il leur est très difficile et surtout très long d’aller de chez eux à leur parking et vice-versa.

De plus ces longs trajets à pousse-pousse ne fait qu’empirer la pollution dans le quartier (hélas les NO2 et Nox ne s’arrêtent pas à l’entrée du quartier « vert » et c’est bien TOUT le quartier qui est pollué par les encombrements dus au contournement du pseudo quartier « vert »).

La ville de Paris devrait s’inquiéter auprès de ses habitants pour connaître le nombre de ceux qui bien qu’habitant Paris, vont travailler en banlieue et pour qui dans bien des cas seule la voiture est utile en terme de transport.

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Il y a semble t’il une grande confusion dans la hiérarchie de la Ville entre pollution et circulation.

• Les transports en commun devraient être accessibles à tous et rouler tout le temps, y compris la nuit.

• Dans le quartier il y a eu suppression d’un certain nombre de stations de bus, (6 ?) les habitants ne voient toujours pas venir les moyens de substitution envisagés dans la plaquette du 1er quartier vert de Paris parue en juillet 2002?

• Un gros problème semble être celui des personnes âgées qui font appel aux taxis, car on leur refuse souvent la course.
A ce sujet l’anecdote d’une patiente qui quittant sa chambre de la clinique Ste Genevière, rue Sarrette, demande à l’accueil de lui appeler un taxi.
Quand la cliente arrive à l’accueil et demande « où est mon taxi », l’hôtesse lui répond « il vous attend au sens interdit » « mais lequel, il y en a tout les 20 mètres » lui a répondu interloquée la cliente.

• Pour certains c’est vraiment une aliénation que d’avoir fait coïncider la fermeture du quartier Tombe-Issoire avec les travaux du Tramway.

• Pourquoi toutes ces incitations négatives envers les Parisiens ?
Pourquoi cette politique d’équipement de voies de bus surdimensionnées ?
Il n’y a aucune raison positive pour les gens remplacent leur voiture par les transports en commun (d’ailleurs comment ceux-ci en supporteraient ils l’augmentation).

• Les nuisances sonores sont évoquées sur diverses sources : autobus rue Beaunier (toujours trop nombreux) mais aussi à l’entrée sud du père Corentin où les autobus klaxonnent pour se faire ouvrir le portail, puis aussi les livraisons matinales où les camions reculent dans les rues pour éviter de faire le « grand » tour avec là aussi le bruit de l’avertisseur de recul.

• Débat aussi autour d’une proposition d’un membre du conseil de quartier qui faisant partie du groupe des déplacements et d’urbanisme demande à l’assemblée de lui communiquer des propositions sur ces sujets.

Il lui est répondu que nous avons déjà donné l’année dernière et que vu le peu de sérieux dans le suivi de nos propositions nous ne préférons pas donner suite à cette « ficelle » un peu usée.

Synthèse :

Il est clair que la démarche idéologique sur le mot « vert » a échouée et qu’il y a beaucoup de points critiques :
• Ecologie
• Sécurité
• Circulation
• Pollution
• Transports
• Propreté
• Equipement

Sur tous les problèmes repérés il faut exiger des solutions pour faire sauter les verrous idéologiques.
Il n’est pas normal qu’il y ait 2 catégories de citoyens : ceux parqués dans un quartier protégé (à leur détriment) et ceux qui alentours subissent le maximum de pollution.

En final il appartient aux habitants de définir ce que doit être leur cadre de vie et non pas de subir une prétendue manière de vivre imposée avec autoritarisme.

* voir l’historique
**l’état

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comitequartier14@free.fr